Éole s’amuse, les équipages composent lors de la deuxième journée des courses de la SOF

C’est une valse vélique bien compliquée qu’a offert Éole aux athlètes de la 55ème édition de la SOF en ce deuxième jour de courses. Dans ce méli-mélo, quasiment toutes les catégories ont pu régater et des premières tendances commencent à se dessiner. Entre les participants de la Last Chance Regatta et la Qualified Nations, le plan d’eau de Hyères était bien animé.

Qualified Nations - Deux salles deux ambiances

Si pour certaines catégories la proximité de la côte les épargnait d’une navigation musclée, pour d’autres équipages les ronds situés au large ressemblaient plus à une punition. À l’extrême est de la rade d’Hyères, les dériveurs en double mixtes (470) ont souffert dans un vent forcissant au fil des courses et très instable en force et en direction. Au terme des deux courses envoyées par le comité, le duo français Camille Lecointre et Jérémie Million mène la flotte mais à égalité de points avec les Suédois Dahlberg/Karlsson et les Australiens Jerwood/Nicholas.

« Journée très difficile physiquement car très froide, on a l’impression d’être revenu en hiver. Nous faisons une bonne journée, nous commençons par une victoire. On fait la course quasiment en tête. On a été très rapide dès le départ et on a réussi à gérer. La course a pourtant été compliqué car il y a eu beaucoup de vent mais très instable en force et en direction. Il y a eu quelques dessalages. La course suivante a été encore plus compliquée car le vent est encore monté d’un cran. Le départ n’a pas été top mais on s’en sort pas trop mal. Ça reste solide comme journée. Le but de cette SOF est de continuer à nous régler, valider du matériel, progresser encore dans différentes phases et de gagner en vitesse. C’est une bonne régate de préparation pour les jeux, l’esprit de compétition est bel et bien là » confiait Camille Lecointre et Jérémie Mion, le duo français mixte en dériveur (470).

Dans les autres catégories, les Australiennes Harding/Wilmot virent en tête en dériveur double femme (49er FX), les Françaises Sarah Steyaert et Charline Picon pointent quant à elles à la 7ème place à 4 points du podium. En revanche les conditions ont été beaucoup plus légères pour cette catégorie qui a dû composer dans un vent de 12 nœuds, mollissant au fil des courses.

Pour les Françaises qui ont changé de bateau après le mondial, l’heure est au travail, au perfectionnement afin de hisser encore plus haut leur niveau de jeu.

« Nous naviguons sur un nouveau bateau mais malheureusement dès le début nous cassons notre étai qu’il a fallu remplacer le plus vite possible. Nous avons du coup pu travailler notre adaptabilité. Cet événement est vraiment important pour nous car il nous permet de cibler les points que nous devons travailler et améliorer sur le bateau et en interne avec Charline. Le niveau est assez dense, il faut repérer nos axes de travail afin savoir où gagner pour nous retrouver en haut du classement. Cette SOF est une expérience en plus avant les JO » analysait Sarah Steyaert.

En Windfoil Femme (iQFOiL), la Chinoise Yan devance la polonaise Dziarnowska et la Française Lola Sorin. Trois courses ont pu être envoyées en fin d’après-midi dans des conditions très fluctuantes. Chez les hommes, pas de changement pour les trois premiers par rapport aux courses de la veille. L’Australien Grae Morris, l’Israélien Tom Reuveny et le Français Nicolas Goyard font toujours course en tête mais restent sous la menace du Néo-Zélandais Josh Armit.

En dériveur solitaire homme (ILCA 7), Jean-Baptiste Bernaz fait coup double en remportant les deux courses du jour devant le Norvégien Hermann Tomasgaard et l’Anglais Michael Beckett.

Chez les femmes aucune course n’a pu être lancée tout comme dans la catégorie Kitefoil hommes et femmes (Formula Kite).

En dériveur double hommes (49er), le duo australien Ferguson/Paul mène la flotte des 49er, les Français Erwan Fisher et Clément Pequin pointent à la sixième place.

Last Chance Regatta – Les places pour les tickets se précisent

Le windsurfer américain Noah Lyons semble être en bonne position pour l’obtention d’une place aux Jeux olympiques de Paris 2024 cet été, après le deuxième jour de la Last Chance Regatta. Si les États-Unis obtiennent une place de pays qualifiée en Windsurf (iQFOiL Homme), Noah Lyons serait déjà sélectionné comme représentant américain.

« Je suis super heureux jusqu'à présent, je veux juste continuer dans cette dynamique. C'est agréable d'être en tête mais vraiment mon objectif est d'être dans les trois premiers à l'approche du dernier jour. Nous allons prendre ça jour après jour et course après course et essayer de rester en tête » commentait Noah Lyons.

Chez les femmes en Windfoil (iQFOiL), l'Estonienne Ingrid Puusta vise une troisième participation aux Jeux olympiques après avoir conservé la tête après deux jours de course. La jeune femme de 33 ans, qui s'est également qualifiée pour les Jeux de 2012 et 2016, est l'une des athlètes en lice pour la qualification aux Jeux de Paris soutenue par le Programme des Nations Émergentes de World Sailing (ENP). Puusta espère être l'une des huit femmes à se qualifier lors du Last Chance Regatta et continue de dominer le classement.

« J'ai eu une bonne première journée et aujourd'hui j'ai remporté une course donc je suis en tête. J'espère qualifier l'Estonie. La Last Chance Regatta est très importante pour les pays qui n'ont pas encore obtenu leur qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024, qui auront lieu dans moins de 100 jours. Cet événement est très important pour beaucoup de marins qui se sont entraînés toute la saison. Ils sont tous au sommet de leur forme et espèrent le meilleur résultat » confiait Ingrid Puusta.

Dans la compétition masculine en dériveur double (49er), quatre places olympiques sont en jeu et deux duos allemands se trouvent dans le top trois après six courses. Max Stingele et Linov Scheel occupent la première place du classement, tandis que Fabian Rieger et Tom Heinrich se situent à la troisième place.

Chez les femmes, en dériveur double (49er FX), cinq places de qualification sont possibles. Une catégorie menée par les Polonaises Aleksandra Melzacka et Sandra Jankowiak en première position, et Gabriela Czapska et Hanna Rajchert en deuxième position.

En Kitefoil homme, Connor Bainbridge prend la tête avec trois victoires qui viennent compenser une première journée décevante.

Chez les femmes, la suissesse Elena Lengwiler de Suisse continue sa domination avec un score de 6 victoires sur 8 courses. Une domination qui lui laisse entrevoir une éventuelle qualification.

Le duo danois Natacha Saouma-Pedersen et Mathias Bruun Borreskov continue de mener la compétition en Nacra 17. Quatre pays peuvent prétendre à un ticket sur les 15 équipes engagées.

Une place qualificative en dériveur mixte (470) semble être à la portée de l'Italie, avec Elena Berta et Bruno Festo en première place, et Giacomo Ferrari et Alessandra Dubbini en deuxième position.

En dériveur masculin (ILCA7) quatre places pour Paris 2024 sont disponibles et pourraient être remportées, deux marins soutenus par le Programme des Nations émergentes de la Fédération internationale de voile à savoir Khairulnizam bin Mohd Afendy de Malaisie, pour une quatrième participation consécutive aux Jeux olympiques, et pour l’estonien Karl Martin Rammo.

Quatre places sont également disponibles en dériveur féminin (ILCA6). Une autre navigatrice soutenue par le Programme des Nations émergentes - Marilena Makri de Chypre - est en première place devant Ebru Bolat de Roumanie.

Rendez-vous demain, mardi, pour une troisième journée qui devrait être plus calme mais très piégeuse avec un vent une fois de plus très instable surtout en direction.